Messan - 14/01/2023 - 0 Comment(s)
Voici ce qui va être encore fait après la hausse du Smig
Au moins une chose reste à faire après la revue à la hausse du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG), en le faisant passer de 35 000 francs Cfa à 52 500 francs Cfa. Ceci est la position de Séna Alipui, député de l’Ufc à l’assemblée nationale et 3ème vice-président de ladite institution.
Pour compter du 1er janvier de cette année, employeurs et employés ont convenu de revoir à la hausse le SMIG qui était applicable depuis des années dans le pays.
Seulement, la grande question qui taraude les esprits des employés est de savoir si cette augmentation sera effectivement constatée sur leurs bulletins de paie à la fin de ce mois de janvier.
Et au cas où ce ne pourrait pas être possible en cette fin de mois, à quand sera-ce fait ?
En même temps, quand bien même les employeurs ont convenu de cela, ils ne sont pas trop sûrs de voir les entrées ou qu’ils commencent par faire déjà depuis le début de ce mois.
Une équation à divers inconnus à laquelle le député Séna Alipui propose son approche de solution.
La revalorisation au SMIG qui a longtemps été une revendication pour nous a aussi connu un début de solution. Mais, nous disons qu’il ne s’agit pas seulement d’augmenter le SMIG, il faut aussi réduire la pression fiscale surtout les PME », a-t-il déclaré sur la Radio Nationale (Radio Lomé).
Concrètement, il estime qu’avoir l’OTR, les mairies, le BUTODRA et tout ce beau monde-là sur le dos, avec un SMIG relevé alors que ces PME n’ont pas un marché pour le service fourni, il y a vraiment problème.
« Naturellement, l’inquiétude des employeurs est fondée. Le gouvernement peut exploiter des dispositions fiscales pour leur permettre de dégager une marge afin de supporter. Quand les grands groupes veulent s’installer dans le pays, ils arrivent à négocier des abattements sur un nombre d’années donné avec le gouvernement alors que les PME qui sont même le moteur de la croissance disposent de peu de leviers. Nous pensons que les politiques fiscales doivent désormais aller vers eux pour leur permettre d’embaucher facilement », a indiqué Séna Alipui.
Mais, en attendant, il en appelle à la patience et à la compréhension entre les deux parties.
« Nous n’allons pas rentrer dans une posture conflictuelle. C’est par le dialogue que les employés et employeurs sont arrivés à s’entendre sur le montant de 52 500 francs Cfa. Nous les invitons également à privilégier ce même dialogue pour trouver une entente. Et quant à moi, je suis confiant que, toujours par le dialogue, la transition sera gérée pour passer de 35 000 à 52 500 », exhorte le 3ème vice-président de l'Assemblée nationale.
Dans le contexte actuel, il exhorte aussi le gouvernement à voir la question des péages qui impactent sur les coûts de revient des produits.
« Depuis avril 2022, où nous sortions un peu de la crise avec une croissance de 6-7%, si nous étions à la plage du gouvernement nous aurions éliminé les péages dans un premier temps en fiscalisant plutôt la population même si c’est à 100 francs Cfa chacun », propose l’opposant Alipui.
Mené en fin d’année par le gouvernement et ses partenaires, le RGPH-5 vient à point nommé pour faciliter cette option qui devra également être renforcée par l’identification biométrique à venir.
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